9 octobre 2025
Miser sur l’occasion : l’exemple du système de navettes de BMS
66 camions chargés de câbles et d’acier qui cheminent d’un entrepôt abandonné de la périphérie de Venise jusqu’à Evergem, près de Gand. Si le défi semblait audacieux pour bien des personnes, BMS l’a vu comme une opportunité d’offrir un nouvel avenir à sa logistique. Pour E’Log, c’était une occasion en or de démontrer son professionnalisme. « Ça va marcher », martelait l’équipe avec conviction.
Et ce qui a débuté avec une installation d’occasion et de nombreux points d’interrogation s’est mué en une solution ASRS stable, efficace et modulable. Un projet loin du faste, mais dont le système fonctionne parfaitement, grâce à la collaboration transparente et intense établie entre BMS et E’Log.
Une quête commune de flux logistiques plus efficaces
BMS est une entreprise logistique en forte croissance. Chaque jour, son entrepôt voit passer quantité d’appareils électro pour des distributeurs tels qu’Expert, Selexion, Excellent, Hubo et Carrefour, ainsi que pour des commerces en ligne comme Bol.com et Art&Craft. À cela s’ajoutent de plus en plus souvent des flux de retours, de réparations et même d’équipements à moderniser.
Or, cette diversité croissante exige flexibilité, mais aussi rapidité et efficacité. Il faut parvenir à une préparation et à un emballage plus rapides des commandes, sans main-d’œuvre supplémentaire et sans budget exorbitant. Alors, quand la possibilité d’acquérir un système de navettes rénové en provenance d’Italie s’est présentée, le CEO Pieter Janssens n’a guère hésité : « Notre décision a été basée sur la confiance. E’Log a affirmé être capable d’y arriver. Cela, associé à un budget qui représente à peine un tiers du coût d’une installation neuve, m’a décidé : on fonce. »
D’une installation abandonnée à une zone de picking bien organisée
L’installation était impressionnante : 86 mètres de long pour 7 mètres de large et 7 mètres de haut. Elle avait été le cœur d’une chaîne italienne d’électro. Nous l’avons démantelée, transportée puis remontée à Evergem, où elle a repris vie.
Elle a été couplée à une nouvelle ligne de convoyage, équipée de postes de travail pick-to-light et intégrée dans un flux d’emballage entièrement neuf. Résultat : une zone de picking parfaitement organisée. Sans engineering superflu ni fioriture coûteuse. Mais elle fait bien son boulot.
Des solutions pragmatiques aux challenges techniques
Bien qu’une installation d’occasion soit moins chère, elle apporte son lot de défis. Par exemple, les normes d’incendie sont plus sévères en Belgique qu’en Italie. Un rack serveur a également été perdu pendant le transport. Sans parler du couplage de la navette au logiciel WMS qui a pris du retard par rapport au planning.
« Nos équipes et celles d’E’Log ont collaboré de façon très intense », se souvient Pieter. « Elles se sont réunies chaque semaine. Le tout de manière ouverte et transparente. Bien sûr, il y a eu des moments difficiles, mais E’Log a tenu bon et n’a pas baissé les bras. Rien que pour cela, je lui accorde un bon 8 sur 10. »
Un traitement plus rapide, plus exact et plus durable des commandes
Aujourd’hui, la différence est tangible. Le système peut traiter 720 bacs par heure, approvisionnés depuis 32 000 emplacements. Alors que par le passé toute la manutention était manuelle, désormais, la préparation de commandes est plus rapide, connaît moins d’erreurs et utilise moins de matériaux d’emballage.
« Le traitement de nos commandes peut attendre un peu plus, et le cut-off peut être retardé », explique Pieter. « Cela offre une flexibilité accrue à nos clients et augmente notre efficacité. Nous en tirons un atout certain, surtout à des périodes très chargées comme le Black Friday ou les fêtes de fin d’année. »
Quid de l’avenir ? Pour l’instant, le système tourne à la moitié de sa capacité. Il reste donc beaucoup de place pour une extension d’échelle.
Conclusion : l’occasion n’est pas un second choix
Pour BMS, cette installation dépasse la simple technologie : il s’agit d’un tremplin vers la croissance et la confiance. Il ne faut pas toujours débourser des millions pour automatiser ni partir de zéro.
En revanche, ce qui est indispensable, c’est un partenaire qui écoute, réfléchit avec vous et n’a pas peur de se retrousser les manches. Pas un vendeur, mais un compagnon de route qui se tient à vos côtés même quand les choses se corsent sur le plan technique.
Ce projet montre bien que l’occasion n’est pas une solution de second choix. Automatiser de manière intelligente équivaut avant tout à faire preuve de bon sens.