16 octobre 2025

par Arnoud Den Hoedt, Country Manager NL

Le rétrofittage, un choix rationnel plus qu’une solution intermédiaire.

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En Belgique comme aux Pays-Bas, la pression sur le secteur logistique ne fait que s’accroître. L’augmentation des coûts salariaux, la hausse des tarifs énergétiques et les problèmes structurels de permis et de capacité réseau rendent souvent impossible, d’un point de vue tant économique que pratique, un agrandissement ou une nouvelle construction. Dans le même temps, les attentes en matière de vitesse, de modularité et de durabilité ne font que se renforcer.

Dans ce contexte, si l’automatisation reste indispensable, son approche traditionnelle (tout remplacer ou construire du neuf) se heurte de plus en plus souvent à des obstacles. En l’occurrence, le rétrofittage est souvent perçu comme un plan B, ce qui est un mauvais calcul. Le rétrofittage n’est pas une solution de secours, mais bien un choix rationnel et logique dans un marché où les systèmes rigides et la dépendance à un fournisseur ont moins leur place.

 

C’est rarement la technologie qui est complexe

La plupart des entrepôts ou des lignes de production que nous rencontrons ont évolué graduellement et comprennent des systèmes d’âges différents, achetés à divers fournisseurs et présentant parfois des logiciels PLC obsolètes ou dépourvus de documentation. C’est rarement la technologie elle-même qui pose un problème, mais plutôt la façon dont ses composants ont été couplés entre eux au fil du temps.

Or, le premier réflexe de tout recommencer de zéro entraîne souvent des délais d’exécution très longs, des investissements importants et la répétition du même problème, à savoir que l’on achète un système fermé peu adaptable.

En revanche, un rétrofittage bien mené permet de moderniser l’infrastructure existante de façon sélective, qu’il s’agisse de remplacer un PLC vieillissant ou d’ajouter un système de transport autonome dans une zone précise de l’entrepôt. Il permet d’intervenir de manière ciblée sur l’élément qui présente la plus grande valeur ajoutée sans devoir arrêter ou reconstruire l’ensemble de l’installation.

 

La dépendance à un fournisseur est synonyme de risque opérationnel

Bon nombre d’entreprises sont déjà liées à un fournisseur pour les mises à jour, les adaptations ou les extensions. Outre la frustration que cela génère, cela constitue également un risque réel pour l’entreprise, car les délais de livraison de simples pièces peuvent se compter en mois, alors que les systèmes tombent en panne à cause d’un manque de support.

Un rétrofittage non dépendant d’un seul fournisseur résout ce problème. Les entreprises qui recourent à des normes ouvertes et à des composants modulaires peuvent adapter leurs systèmes sans devoir à chaque fois faire appel au fournisseur initial. Néanmoins, cela nécessite une expérience ainsi que des connaissances techniques exhaustives en intégration de systèmes, car dans ce cas, la complexité réside non plus dans le matériel, mais dans l’engineering.

 

La proximité, un plus certain

Le rétrofittage demande une façon de faire autre que les projets clé en main classiques. Il ne faut guère compter sur des solutions toutes faites et s’attendre à des imprévus. Des schémas qui ne correspondent plus, un logiciel qui n’est plus à jour, des systèmes de sécurité qui ont été modifiés dans l’intervalle…

D’où l’importance de la proximité de l’intervenant. On a besoin de personnes sur le terrain, capables d’évaluer rapidement où les risques résident et qui endossent la responsabilité de la solution choisie plutôt que de reporter le problème.

 

Le rétrofittage devient la règle

Quiconque veut automatiser de manière intelligente aujourd’hui commence par regarder ce dont il dispose déjà. Le rétrofittage n’est pas une solution temporaire « en attendant du neuf, un jour ». C’est une stratégie pragmatique et modulable qui permet aux entreprises d’évoluer avec leur contexte sans rester de nouveau coincées dans un système fermé. L’idée de « tout ou rien » n’y a pas sa place, puisque le rétrofittage met en mesure d’améliorer un composant crucial tout en laissant le reste fonctionner comme d’habitude.

Dans un secteur où la flexibilité constitue un facteur de survie décisif, le rétrofittage n’est pas un plan B. Il devient la règle.

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